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Les animaux

Cottier c’est avant tout un alpage qui accueille des vaches d’Hérens depuis des siècles. A la fin du 19ème siècle il comptait environ 40 vaches, génisses et veaux, mais aussi quelques cochons qui se régalaient du petit-lait restant après la fabrication du fromage. Aujourd’hui, chaque été au mois de juin, les génisses et les veaux montent depuis le village de Mission, un peu plus bas dans la vallée, et restent jusqu’à la fin septembre. Le rythme de l’inalpe et de la désalpe est retrouvé.

Nous avons installé des ruches. L’apiculture à 2’000 mètres exige patience et rigueur. Les abeilles se portent bien et arrivent à produire suffisamment de miel pour leurs propres besoins, mais elles ont peu à partager avec les apiculteurs gourmands. Nous avons donc décidé de porter les ruches un peu plus bas dans la vallée pour l’hiver et le printemps, et de les remonter à l’arrivée des fleurs sur l’alpage au mois de juin. C’est la transhumance des abeilles.

Les poules « appenzelloises huppées » nous permettent de manger de très bons œufs presque toute l’année. Cette espèce résiste à des températures très basses et fait partie des espèces en voie de disparition que la Fondation ProSpecieRara essaie de sauver. Elles sont aussi très belles !

Et enfin, deux ânesses et trois chèvres col noir du Valais complètent la « ménagerie » de l’alpage, juste pour le plaisir de leur compagnie. Mais elles sont également complémentaires aux vaches dans l’entretien des prairies et peut-être qu’un jour elles nous accompagneront en balade.

Le jardin

Créé en 2014, il accueille les plantes nécessaires à la fabrication des produits cosmétiques et médicinaux. Nous apportons beaucoup d’attention et de soins à nos plantes compagnes. A Cottier, les plantes soignent les plantes de manière 100% naturelle et nous respectons le rythme des planètes selon la philosophie biodynamique.

Certaines plantes, comme l’edelweiss ou le génépi, viennent de la haute montagne. Elles pourraient être cueillies dans les environs mais sont protégées. D’autres, comme la camomille matricaire, la mauve sylvestre, la mélisse, la menthe ou le souci des jardins ne sont pas tout à fait dans leur milieu, mais elles se plaisent bien dans une terre riche, un lieu très ensoleillé et un espace bien abrité.

Les plantes médicinales sont robustes et se prêtent bien à la culture même à 2’000 mètres d’altitude. Même si c’est plus exigeant, nous cultivons aussi des légumes, avec de plus en plus de réussite. Et le potager apporte une jolie contribution à notre autonomie alimentaire.

Une petit serre nous aide à prolonger la saison pour les légumes les plus fragiles. Elle nous permet aussi de réaliser nos propres plantons de médicinales.  De la graine au flacon, une boucle entière de vie est ainsi réalisée chaque année.

Nous vous accueillons volontiers pour découvrir le jardin des simples pendant l’été. N’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus.

Les céréales

Essentielles à la survie des habitants, les céréales étaient autrefois très présentes en Anniviers. Elles n’ont toutefois jamais été cultivées à Zinal, car le hameau n’était habité que quelques semaines en été et en hiver. Il y faisait aussi trop froid et trop humide.

Depuis quelques années le dérèglement du climat nous apporte plus de chaleur et de sécheresse. Cette évolution implique de nombreux défis, mais elle offre également de nouvelles perspectives. Elle nous a ainsi donné envie de cultiver des céréales à Cottier.

Depuis 2022, nous menons des essais pour trouver les meilleures variétés. Le seigle figure en bonne place. Mais le blé, l’orge, le sarrasin et le millet sont aussi prometteurs. Nous avons la chance d’être accompagnés dans nos recherches par le jardin botanique de Erschmatt, spécialisé dans la conservation des céréales anciennes de la région.

Ce projet crée un pont entre passé et futur. Nous retissons le fil des savoirs anciens et retrouvons les gestes de nos grands-parents. En même temps nous participons à la réflexion sur l’agriculture de demain. Que pourrons-nous faire pousser, et où, dans un climat profondément modifié ? Petit à petit, nous expérimentons, observons et apprenons.

Les fleurs sauvages

L’alpage offre une riche diversité de fleurs et de plantes médicinales sauvages qui entrent déjà dans la composition des produits ou qui font courir l’imagination.

L’élégante achillée millefeuille pousse en abondance dans les prés, alors que l’arnica des montagnes se cache tout là-haut, au sommet de l’alpage à la limite des pierriers. L’imposante impératoire des Alpes, la panacée des Anniviards, se plaît à l’ombre de la forêt humide, et le thym serpolet dans la chaleur qui entoure les cailloux.

Mais tant d’autres encore, comme le tussilage, premier à percer dès la fonte des neiges, le rare pied-de-chat dioïque des pierriers secs et la discrète euphraise qui se montre à la fin de l’été.

La forêt

C’est une belle forêt de mélèzes parsemée de quelques épicéas avec, tout au sommet à la limite des arbres, de magnifiques pins d’Arolles.

L’exploitation de cette forêt témoigne de la gestion des communs telle que la pratiquait les Anniviards dans le passé. Elle a permis, pendant longtemps, de gérer des ressources rares de manière respectueuse et équitable. Le bois faisait partie des communs, comme l’eau ou les alpages.

Ainsi, nous sommes propriétaires de la terre, mais pas des arbres. Ils appartiennent à un groupe de familles de Zinal. Il gère la forêt de Cottier en communauté et nous a autorisé à couper les plus petits arbres pour notre chauffage. Nos coupes régulières et légères maintiennent un pâturage boisé lumineux, qui offre à la fois la nourriture pour le bétail et une riche biodiversité.